Category: Livres,Romans et littérature,Poésie
Les Jardins statuaires Details
Un chef d'ouvre maudit, faisant le lien entre Gracq et Tolkien : pertes de manuscrit, faillite d'éditeur, incendie d'entrepôts... Publié par Bernard Noël chez Flammarion en 1982, victime de problèmes de fabrication puis de l'incendie des entrepôts de l'éditeur, Les Jardins statuaires n'a jamais connu de véritable existence en librairie depuis près de trente ans. Récit de voyage, conte philosophique, utopie, roman initiatique et roman d'aventures, le texte déroge aux habituelles catégories littéraires. Jacques Abeille a forgé un domaine fantastique qui rejoint ceux de Mervyn Peake, de Julien Gracq, d'André Hardellet, avec la langue d'un peintre et d'un poète, créant des mondes d'une rare force visuelle. A une époque indéterminée, un voyageur découvre le pays des " Jardins statuaires ", un ensemble de domaines, protégés par de vastes enceintes, où la principale activité des hommes consiste à cultiver des statues. Dans ces propriétés où la pierre pousse sans cesse, la vie est réglée d'après une organisation rigoureuse, apparemment ludique et rationnelle, mais aux fondements étranges. Au fil des pérégrinations du voyageur, l'utopie se lézarde... Jacques Abeille est né en 1942. Professeur d'art plastique, il amorce en parallèle une ouvre poétique et romanesque qui, après les accidents successifs des Jardins statuaires, s'est retrouvée disséminée chez une myriade de d'éditeurs. Les Jardins statuaires sont ainsi le point de départ d'un ambitieux Cycle des contrées, où alternent des textes amples et de brefs fragments qui entrent en relation les uns avec les autres. La suite inédite des Jardins statuaires paraîtra aux éditions Attila en 2011. Emerveillé par le roman, le dessinateur François Schuiten en fait l'illustration et a proposé à Jacques Abeille de créer avec un lui un nouvel album, Les Mers perdues, qui paraîtra simultanément aux Jardins statuaires.
Reviews
Tant de choses ont déjà été dites sur ce très beau et très atypique romanqu'il est bien difficile de ne pas tomber dans l'ornière des redites.Comment parler autrement des "Jardins statuaires" ?A quoi bon du reste?Au bout d'un certain stade les avis se superposent, sédimentent et ne représentent plus qu'une masse.Une masse de textes qui parlent d'un autre texte. Un texte massif lui aussi car aucun chapitrage ne le fractionne.Malgré cette particularité le récit n'est jamais indigeste et l'on se plonge avec un étrange sentiment de réalitédans cette histoire surréaliste.Vous apprendrez bien vite (si ce n'est déjà fait) que ce roman est un miraculé ayant accompli l??exploitde passer du statut de livre maudit à celui de livre culte.Ce texte a en effet un charme particulier qui en fait une ?uvre marginale sans même que ce soit la volonté de son auteur.Jaques Abeille fut privé du succès (mérité) dont il aurait pu jouir a l'époque de la parution du roman en 1982.Mais en véritable défricheur de mondes inexplorés, il n'eut de cesse de poursuivre dans l'ombre et l'indifférence généraleavec d'autres livres la description de cet univers a nul autre pareil.A l'occasion de la résurrection des "Jardins statuaires" Abeilles fut interviewé par un journalistequi lui demanda s'il ne regrettait pas d'avoir connu le succès si tard.La réponse de l'auteur en dit long sur la nature de l'individu car il rétorqua qu'il préférait de très loin son sortà celui de Patrick Süskind dont l'écriture fut stérilisée pendant plusieurs années par le triomphe de son premier roman "Le parfum".Il vous reste maintenant a faire votre propre expérience.Bonne immersion...
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